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La vie d’une cueilleuse de thé

La consommation de thé a récemment triplé en France. Que ce soit du thé vert de Chine, du thé rouge ou encore duthé spécial contre la fatigue, les français aiment siroter cette tisaneà la fois savoureuse et thérapeutique. Toutefois, derrière cette délicieuse boisson, se cache une chaîne de production dans laquelle des femmes travaillent sous de mauvaises conditions : les cueilleuses de thé. Cet article parlera des conditions de vie de ces travailleuses dans les plantations. 

Travailler pour survivre

Une cueilleuse de théest reconnaissable d’emblée avec son grand sac sur le dos servant à emmagasiner les feuilles de thé cueillies. Elle intègre le beau paysage verdoyant d’une théicole qui ondule au gré du vent. Cette travailleuse cueille jusqu’à plus de 50 kg de feuilles de thé par jour,soit une récolte de plus de 20 tonnes pour une plantation qui emploie près de 250 cueilleuses. Elle travaille de 7 à 18 heures d’affilées, quel que soit le climat

Contre ce travail acharné, la cueilleuse de thé gagne 2 à 3 dollars par jour, un montant qui dépasse légèrement le seuil de l’extrême pauvreté (1,9 dollars/jour). Sa revendication d’augmentation pour 4 dollars par jour est refusée. La raison, cela diminuera le salaire des autres employés de la chaîne de production et les bénéfices des barons. La cueilleuse de thé est, donc, contrainte de travailler contre cette maigre rémunération juste pour survivre

plantation de thé

Conditions de vie indécentes 

En plus d’un salaire médiocre, une cueilleuse de théest installée avec sa famille à proximitédes théicoles dans des habitations juxtaposées. Chaque habitation comprend deux pièces dont une chambre à coucher et une cuisine, et dépourvus de toilettes et de douches. La chambre, dotée d’un seul lit, héberge une famille entière où la majorité dort sur le sol. Les petits enfants, quant à eux, sommeillent dans un hamac. Les plats sont cuits au bois, l’eau est à récupérer à l’extérieur et l’électricité est déduite de leur salaire.  

Ce cas correspond aux réalités des cueilleuses de thé au Sri Lanka, le troisième pays exportateur de thé au monde. En effet, ces cueilleuses de thé descendent des peuples d’Inde du sud transportés par les Anglais vers la fin XIXe siècle dans ce pays. Elles ne peuvent faire que ce métier et n’ont pas d’autres endroit pour se réfugier. Ainsi, ces travailleuses sont obligées de rester et de travailler dans ces conditions. 

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2 réflexions sur “La vie d’une cueilleuse de thé”

  1. Anne-Frederique Dayraut

    Attention à distinguer selon les pays, et à milieu social équivalent. Ce qui paraît choquant pour les occidentaux (par exemple pas de toilettes dans les maisons ) existait aussi chez nous il y a 3 générations.
    Si vous prenez les jardins de thé du Sikkim, tous les cueilleuses sont fonctionnaires car il s’agit d’un jardin étatique, avec une bonne rémunération et un système social très satisfaisant. Au Darjeeling, les cueilleuses voient offrir une maison, l’école pour les enfants et ont accès à un dispensaire. Idem dans certaines plantations du sud de l’Inde. Il me semble important de mettre en lumière l’importance des thés de qualité qui vont de pair avec un meilleur traitement des cueilleurs. Par ailleurs en Inde, les 50 kg de thés ramassés par jour ne dépassent pas la moitié (on est entre 16 et une vingtaine de kilos en Inde en général, et moins pour des thés blancs). Attention à notre regard occidental prompt à condamner et à faire des généralités. Bien sûr il y a beaucoup de choses à améliorer mais il faut laisser le temps à chaque pays d’évoluer. C’est ce travail d’amelioration que fait le tea board of India depuis l’an 2000.

    1. Oui certains pays sont plus développer que d’autres mais nous parlions des cueilleuses en général car nous n’avions ciblé aucun pays en particulier!

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